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Les "Echos de la Taïga 4" vient de sortir sur une excellente nouvelle : la libération d’Isa.
dimanche 15 février 2009
En bas de première page, les "Echos de la Taïga N°4" nous annoncent la Libération d’Isa, incarcérée depuis plus d’un an sous juridiction anti-terroriste et accusée d’avoir voulu incendier une dépanneuse de la police, ce qu’elle nie. Juan et Damien, eux sont toujours en taule. Et pendant ce temps, la répression policière s’accentue en France où elle prend des allures dignes d’une dictature ouverte.
Les Echos de la Taïga n°4 viennent donc de sortir : http://www.soutien11novembre.org/IM....
Ils reviennent bien évidemment sur la manif du 31 janvier, sur les réunions du soir et du lendemain entre une grosse partie des comités de soutien et puis sur les nombreuses arrestations qui ont émaillé les rassemblements de la semaine d’action d’avant la manif et puis aussi à la fin de la manif. Plus de 50 personnes au total ont été interpellées en quelques jours, beaucoup sont poursuivies (parfois en comparution immédiate) et plusieurs sont placées sous contrôle judiciaire.
Si Isa est libre (lire sa lettre écrite de prison : http://nantes.indymedia.org/article...), Juan et Damien eux restent incarcérés (lire notamment : http://nantes.indymedia.org/article... et http://nantes.indymedia.org/article...), tandis qu’en France, la répression policière prend des allures hallucinantes. Les flics français ont manifestement la bride lâchée sur les "gauchistes" et autres radicaux : lire à ce sujet cette descente policière terrifiante dans un bar de Limoges, p.6. C’est Santiago du Chili sous Pinochet.
En Russie, ça ne badine pas non plus mais ça ressemble davantage à des pratiques mafieuses : voir l’assassinat en pleine rue d’Anastasia Babourova, membre du comité moscovite de soutien aux inculpés de Tarnac, et de l’avocat Stanislas Markalov.
Ce numéro 4 attire aussi l’attention sur l’usage de la mise sous contrôle judiciaire, remarquable arme du pouvoir dans sa lutte pour démanteler toute organisation politique qui le conteste et mettre sous contrôle serré et prolongé ceux qui en font partie. On se demande à bien y regarder si les arrestations nombreuses, arbitraires et presque faites "au hasard", qui émaillent le terrain actuel des luttes, n’ont pas davantage pour but l’extension de l’usage de ce dispositif de contrôle politique à toute une série de réseaux d’activistes plutôt que leur condamnation hypothétique à quelque peine que ce soit.
Un autre article évoque l’après-manif des comités. Comment rebondir, localement et communément ? Une rencontre inter-comités est prévue dans le courant du mois de mars pour traiter ensemble de cette question, qui traverse soit dit en passant aussi notre comité liégeois après la manif et le débat très intéressant du 5 février à l’Ulg autour de la question posée en filigrane de la nécessité d’ abroger les lois antiterroristes : devons-nous entrer dans cette bagarre à long terme ? Comment ne pas nous y perdre en alliances tactiques lourdes à gérer et en actions de lobbying épuisantes sur le long terme ? Comment de Belgique être utile aux gars de Tarnac autrement qu’en étant simplement un comité de plus dans la liste longue des comités ? Puis comment faire de la politique ensemble qui nous donne envie d’en faire ?...etc...
Les Echos de la Taïga évoquent aussi la mise en place de caisses de solidarités dans la durée. Une piste à explorer... car les lendemains répressifs (aux conséquences financières parfois dramatiques) semblent avoir un bel avenir devant eux, en France en tout cas...
Enfin appel est lancé en dernière page pour une semaine d’actions avant le prochain passage de Julien Coupat au Tribunal ; celui-ci statuera le 20 février sur sa Xe demande de remise en liberté.